Le Hezbollah affirme son soutien aux efforts diplomatiques libanais
Dans un développement potentiellement significatif, le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, a déclaré mardi que le mouvement chiite libanais soutenait les efforts diplomatiques en vue d'un cessez-le-feu. "Nous soutenons les efforts politiques menés par le président du Parlement Nabih Berri qui visent en priorité à un cessez-le-feu", a-t-il affirmé lors d'une allocution télévisée.Cette déclaration intervient alors que les échanges de tirs entre le Hezbollah et Israël se sont intensifiés ces derniers jours, faisant craindre une escalade régionale du conflit. Le mouvement pro-iranien a notamment revendiqué mardi avoir tiré "un grand nombre de roquettes" sur la ville israélienne de Haïfa, tandis que l'armée israélienne a affirmé avoir intercepté environ 85 projectiles en provenance du Liban.
Malgré ces affrontements, Naïm Qassem a assuré que la direction du Hezbollah restait "parfaitement organisée", tout en reconnaissant que les frappes israéliennes étaient "douloureuses". Il a également réaffirmé les capacités militaires du mouvement, déclarant : "Nos capacités sont bonnes".
Israël poursuit ses opérations contre le Hezbollah
De son côté, l'armée israélienne a annoncé avoir lancé de nouvelles opérations contre le Hezbollah dans le sud-ouest du Liban. Dans un communiqué, elle a indiqué avoir mené des frappes "contre des cibles terroristes du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth, l'un des fiefs du mouvement.Ces opérations s'inscrivent dans la continuité des actions menées par Israël ces derniers jours. Lundi, l'armée israélienne avait déjà affirmé avoir attaqué plusieurs sites du Hezbollah, dont son principal centre de renseignement dans la région de Beyrouth. Elle a également déclaré avoir frappé le parti-milice pro-iranien dans le sud du Liban et dans la plaine de la Bekaa, "notamment des sites de production d'armes, un site de lancement et d'autres infrastructures militaires".
La situation humanitaire à Gaza reste critique
Pendant ce temps, la situation humanitaire dans la bande de Gaza continue de se dégrader. La défense civile gazaouie a annoncé mardi la mort de 17 personnes, dont des enfants, dans une frappe israélienne sur une maison d'un camp de réfugiés du centre de l'enclave palestinienne.Cette nouvelle frappe meurtrière souligne l'urgence d'une solution diplomatique pour mettre fin aux hostilités. Cependant, le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a réaffirmé lundi soir sa détermination à poursuivre le combat jusqu'à la réalisation des objectifs de guerre fixés par son gouvernement.
Réactions internationales et appels à la désescalade
Face à l'escalade des tensions, la communauté internationale multiplie les appels à la retenue. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a notamment appelé mardi à atteindre "le cessez-le-feu par des moyens diplomatiques" au Proche-Orient. Il a également souligné le rôle des faiblesses institutionnelles du Liban dans la crise en cours, estimant qu'une "réforme politique" était nécessaire dans le pays.Les États-Unis, de leur côté, ont mis en garde Israël contre toute atteinte portée à l'aéroport de Beyrouth. Le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, a déclaré : "Nous jugeons important que non seulement l'aéroport reste ouvert, mais que les routes y menant le restent aussi".
Perspectives incertaines
Alors que le conflit entre dans sa deuxième année, les perspectives de paix restent incertaines. La déclaration du Hezbollah en faveur d'un cessez-le-feu pourrait ouvrir une fenêtre d'opportunité diplomatique, mais les opérations militaires en cours des deux côtés de la frontière libano-israélienne compliquent les efforts de désescalade.La situation reste donc extrêmement volatile, avec des risques réels d'une extension du conflit à l'échelle régionale. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si les efforts diplomatiques pourront l'emporter sur la logique de l'escalade militaire.
En conclusion, un an après l'attaque du 7 octobre 2023, la guerre au Proche-Orient continue de faire rage, avec des conséquences dévastatrices pour les populations civiles. La communauté internationale est plus que jamais appelée à redoubler d'efforts pour favoriser une solution négociée à ce conflit qui menace la stabilité de toute la région.
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